À Grand-Leez, deux projets éoliens continuent de faire du bruit: l’un, près de l’E411, vient d’être approuvé par la Région, au grand regret des autorités locales. L’autre, entre Grand-Leez et Meux, vient d'être refusé.
Sur un espace agricole de Grand-Leez, adjacent à la Rue de Meux et situé à quelques pas de l’E411, 4 éoliennes devraient prochainement voir le jour. La Région wallonne vient en effet de donner son feu vert pour sortir de terre ces imposants pylônes à vent, ce qui ne réjouit pas les autorités gembloutoises, fermement opposées au projet.
« On est dans l’incompréhension, ce qui nous a poussés à introduire un recours auprès du Conseil d’État », explique d’emblée Gauthier De Sauvage, échevin à l’Environnement et à la Transition écologique à Gembloux. « Ce projet massif vient se déployer très proche du village, tout en mettant à mal les efforts que nous menons pour protéger l’environnement et la biodiversité. »
Une menace pour les oiseaux
L’échevin de l’Environnement, Gauthier De Sauvage, tient particulièrement à mettre en avant le danger que représentent ces éoliennes pour les oiseaux fréquemment observés dans la zone, notamment le milan royal, mais aussi la grande aigrette. Avec la présence des éoliennes, les espaces vitaux de ces espèces diminueraient significativement. « On retrouve de nombreuses zones de nourrissage de l’aigrette au cœur de Grand-Leez. La présence d’éoliennes viendrait donc couper de manière significative cet accès à la nourriture, les aigrettes ne s’approchant pas à moins d’un kilomètre des pylônes à vent. »
Des riverains aux abois
Sans surprise, plusieurs riverains s’opposent fermement à ces 4 nouvelles éoliennes, pour les mêmes raisons environnementales, mais aussi par crainte d’une saturation du nombre de pylônes et d’une détérioration de leur cadre de vie. « J’espère que ce recours aboutira, car le projet est catastrophique. Il y a notamment deux éoliennes qui devraient être construites très proches du village, ce qui constituerait une nuisance essentielle et évidente », avance Michel Dupont, riverain de la rue de Meux, adjacente à l’espace agricole choisi pour les futures éoliennes.
Un second dossier rejeté
À quelques pas de là, un second dossier de 4 éoliennes entre Meux et Grand-Leez, sur la commune de La Bruyère est aussi sur la table. Mais ce dossier a par contre ici été rejeté par la Région, en raison d’un risque d’encerclement.
« Sur plusieurs quartiers de Grand-Leez, on n’avait même plus d’axe de 130° sans éoliennes. On arrivait à une saturation. C’est donc une très bonne chose que le projet ait été refusé. La nouvelle concerne Grand-Leez, mais aussi Lonzée et Sauvenière. » développe Gauthier De Sauvage.
Malgré ces oppositions répétées aux projets éoliens, la Ville de Gembloux affirme néanmoins ne pas être dogmatique en la matière. Elle entend simplement "donner la priorité à l’environnement et à la qualité de vie des habitants" conclut l’échevin à l'environnement et la transition écologique.
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