Qui sommes-nous ?

L'histoire de Canal Zoom

Un vent favorable venu du Québec

Au début des années 70, l'apparition de la vidéo légère révolutionne les moyens de communication, les rendant accessibles à tous. Au Québec, les mouvements associatifs sont rapidement séduits par ces outils et, en profitant des réseaux câblés de télédistribution, ils imaginent et créent les télévisions communautaires. Ces télévisions locales de proximité sont faites par les communautés locales et pour elles.


À Gembloux, les groupements de jeunes travailleurs découvrent ces expériences et décident de suivre cette même voie. L’ASBL Télévision Communautaire Gembloutoise (TVCG) est créée en 1973. Très rapidement, de nombreux bénévoles se mobilisent pour produire des émissions de télévision proposant des programmes d’information, d’animation et d’éducation permanente. Initialement, ces émissions sont diffusées en circuit fermé dans les salles de fêtes, jusqu'au 22 mai 1976. Ce jour-là, deux camionnettes sont stationnées à l'entrée de la Nationale 4, à Ernage. Une dizaine de personnes s'affairent autour de la borne du télédistributeur Brutélé. À 15h, une émission d'une heure est "injectée" dans le câble desservant Gembloux. C'est une première en Belgique et le lancement d'une belle aventure, celle des télévisions communautaires.


Le temps des pionniers (1976-1982)

Les premières émissions de la TVCG sont mensuelles, entièrement prises en charge par des bénévoles et diffusées à partir du studio d’Ernage sur le canal 2 de RTL, le samedi à 13h, quand la chaîne privée n’émet pas. Ces émissions sont diffusées en noir et blanc et parfois réalisées en direct depuis le studio. Elles sont soumises à autorisation préalable des quatre partenaires de la convention expérimentale : le télédistributeur Brutélé, la Ville de Gembloux, la Communauté française et l’ASBL TVCG.


En 1978, la télévision engage un permanent, puis, dans le cadre des plans de résorption du chômage, peut engager quelques autres travailleurs permanents. Les émissions sont alors diffusées tous les 15 jours. Très vite, cependant, le besoin d'une meilleure qualité et d'une meilleure maîtrise de la mise en image se fait ressentir.


La professionnalisation (1982-1987)

En 1980, c’est enfin le passage à la couleur, mais aussi l'arrivée de professionnels dans l'institution. Les émissions deviennent hebdomadaires, le premier télétexte est lancé et l’ensemble du territoire de Gembloux est enfin couvert. Pour la première fois également, la télévision couvre la campagne électorale communale.


En 1984, la télévision obtient son canal réservé. La TVCG devient Canal Zoom. Les programmes sont alors diffusés le samedi à 13h et rediffusés le mardi à 16h15. Le télétexte occupe l'antenne 24/24h. La grille des programmes comprend : les infos locales, l’agenda culturel, un magazine et de nombreuses émissions spéciales.


En 1985, la publicité fait son apparition sur les antennes. Canal Zoom, comme le révèlent les sondages, enregistre déjà à cette époque l’un des meilleurs taux d’audience parmi les télévisions locales. L’expérience des télévisions communautaires séduit la Communauté française. Cette même année, un décret met fin aux expériences et les institutionnalise. Il prévoit un cadre et des moyens de fonctionnement pour les TVC, mais il faudra attendre début 1987 et un long fonctionnement au ralenti pour que les nouvelles structures se mettent en place.


Au rythme de sa région (depuis 1987)

En 1987, une nouvelle équipe est constituée avec un effectif de 10 personnes, comprenant un directeur, une secrétaire, 4 journalistes et 4 techniciens.
En 1988, après les élections communales, Canal Zoom s’étend sur Chastre et Walhain (à l’exception de Nil-Saint-Vincent). En 1992, Perwez rejoint la zone de couverture de Canal Zoom.


À cheval sur les provinces de Namur et du Brabant wallon, Canal Zoom signe déjà à l’époque des conventions d’échanges de programmes avec Canal C (Namur) et TV Com (Brabant wallon), notamment en matière sportive et d’informations régionales. En 1989, Canal Zoom quitte ses locaux d’Ernage, rongés par la mérule, pour prendre ses quartiers à Sauvenière.

La télévision s’impose de plus en plus dans sa région. Régulièrement, les enquêtes d’audience confirment l'attachement du public local à sa télévision. Quatre téléspectateurs sur dix sont des « accros » de Canal Zoom…
Les moyens financiers sont renforcés par la publicité, la grille des programmes s’étoffe, l’information prend une place de plus en plus importante, tout en conservant des espaces communautaires et conviviaux. Canal Zoom passe à une diffusion quotidienne en 1996.

Aujourd’hui, Canal Zoom emploie une vingtaine de personnes, y compris des stagiaires et des jeunes en formation alternée. D’un point de vue technique, Canal Zoom a toujours été à la pointe en matière de nouvelles technologies, sa taille lui permettant de faire office de laboratoire pour de nouveaux projets communs à d’autres télévisions locales. En tant que média global, il a été l'une des premières chaînes locales à miser son développement sur le tout numérique et à explorer les potentialités d'internet et, depuis le début des années 2000, des réseaux sociaux.


De nouveaux studios pour Canal Zoom à Gembloux

Restait à résoudre le problème des locaux. C’est avec l’acquisition de la ferme abbatiale de Gembloux par la Faculté des Sciences Agronomiques (rebaptisée Gembloux Agro-Bio Tech-Ulg) que le projet d’installation de Canal Zoom sur ce site prestigieux prendra forme en 1998. La Faculté a choisi de faire de ce lieu l’interface entre l’université, la ville et la société civile.

La ferme, aujourd'hui entièrement rénovée, accueille le grand auditoire de la Faculté (l’Espace Senghor dévolu également aux colloques, expositions et manifestations culturelles), l’Espace André Mohimont (lieu de rencontres et d’expositions), le Centre de Calcul de la Faculté ainsi que son service d’accueil et de relations publiques. La ville de Gembloux a aussi signé une convention (bail emphytéotique) pour y installer l’Office du Tourisme (appelé aujourd’hui Visit Gembloux), la Maison du Tourisme ainsi que la télévision locale.
Le chantier démarre au printemps 2004. Il est financé par la Région wallonne, la Communauté française, la Ville de Gembloux et la Province de Namur.

En janvier 2007, Canal Zoom s’installe dans l’aile ouest de la ferme abbatiale, au Passage des Déportés, juste à côté du porche d’entrée de la Faculté. La nouvelle infrastructure s’intègre harmonieusement au site classé tout en offrant un espace de travail rationnel et performant sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée est dévolu à la technique. On y retrouve le plateau, la régie et les différents locaux techniques. L’étage sous toiture abrite les locaux administratifs, la rédaction, une salle de réunion et trois salles de montage.


Des rapprochements et des synergies

Canal Zoom dispose enfin d’un équipement performant, d’une équipe de 12 personnes pour remplir ses missions d’information, d’éducation permanente, d’animation et de participation telles qu’exigées par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel). Ce sont aussi des missions de plus en plus exigeantes pour la plus petite des télévisions locales. Elle doit faire preuve d’imagination et de créativité pour se maintenir à flot financièrement et technologiquement, et ainsi réussir le passage au tout numérique. En 2010, le site internet est mis en ligne, préfigurant déjà le développement des réseaux sociaux. Depuis le printemps 2023, Canal Zoom dispose d’un site totalement remodelé.

Si des synergies en termes de coproductions et d’échanges de programmes existaient déjà, notamment avec Canal C (la télévision locale de Namur), en 2014, une convention de partenariat est signée entre les deux télévisions pour mutualiser certaines activités administratives, techniques, mais également de production (l’émission «Canal et Compagnie», par exemple).

À partir de 2015, Canal Zoom réinvestit dans ses équipements techniques : nouveau plateau, nouvelle régie et matériel de captation compatible avec le travail sur les réseaux sociaux, ainsi qu’un système informatique qui facilite également les échanges avec les autres télévisions locales. La rédaction s’adapte très rapidement à la dynamique des réseaux sociaux et de nouvelles émissions étoffent la grille avec davantage de sports et de programmes mettant en valeur tous les aspects de la vie sociale et culturelle de la région.

Du rapprochement avec Canal C est né en 2020 un département commun baptisé Callisto. Ce dernier est dédié à la production, à la vente publicitaire et au marketing. L’année suivante, l’autre télévision voisine de Canal Zoom, TV Com (Ottignies), rejoint ce service. En 2022, cette synergie à trois donne lieu à une autre initiative commune pour assurer la mission d’accessibilité (rendre les programmes accessibles à la communauté sourde et malentendante, ainsi qu’aux malvoyants) : Axisso, coordonné par une professionnelle du milieu.
D’autres synergies sont également mises en place avec le Réseau des Médias de proximité (RMDP), anciennement appelé Fédération des télévisions locales. À noter qu’aujourd’hui, les télévisions locales portent officiellement le nom de Médias de proximité.