Dès le 1ᵉʳ janvier 2026, près de 25 000 chômeurs de longue durée perdront leurs allocations en Belgique. Les CPAS devront en assumer le coût. Quelles démarches entreprendre pour demander une aide ? On fait le point.
Au CPAS de Walhain, l’atmosphère paraît sereine. Mais derrière les murs, le personnel s’organise pour faire face à l’afflux de demandes prévu dès janvier 2026, lorsque plusieurs milliers de Belges perdront leurs allocations de chômage de longue durée. Il s’agit d’anticiper l’arrivée de ces personnes exclues du système et de leur expliquer clairement les démarches à suivre.
« La première chose à faire, c’est bien évidemment d’attendre la date du 1ᵉʳ janvier 2026 avant de se présenter au CPAS. Ensuite, les demandeurs et demandeuses peuvent prendre connaissance de la liste des documents à prévoir. Nous l’avons publiée sur nos différents médias », explique Mélanie Haubrugge, présidente du CPAS de Walhain. « Il ne faut pas hésiter non plus à prendre contact avec nous afin que nous puissions expliquer toutes les démarches. »
Un dossier complet, une analyse au cas par cas
Concrètement, une personne touchée par la réforme du chômage devra se présenter au CPAS avec son document d’exclusion, sa carte d’identité et une preuve de résidence dans sa commune. Elle devra également se munir des documents relatifs aux revenus de son ménage et de son inscription comme demandeur d’emploi. Un dossier complet est nécessaire pour entamer une analyse détaillée de chaque situation, au cas par cas.
« Les analyses des dossiers seront réalisées par nos travailleurs sociaux. Ils prendront le temps de se pencher sur le statut du demandeur, c’est-à-dire s’il est cohabitant, s’il a une famille à charge ou s’il dispose déjà de certains revenus », détaille Delphine Paye, présidente du CPAS de Perwez. « Ensuite, nous envisagerons les aides possibles, qu’il s’agisse d’un revenu d’intégration complet ou d’autres formes d’aides sociales. »
Point d’honneur pour les CPAS : accueillir chaque demandeur dans les meilleures conditions et lui offrir un suivi personnalisé. « Il y a un point fondamental chez nous, c’est la discrétion », rassure Mélanie Haubrugge. « Chaque travailleur social vous reçoit dans son bureau, à porte fermée. »
Le CPAS, dernier filet de sécurité
Les CPAS se veulent donc un soutien accessible pour celles et ceux touchés par la limitation des allocations de chômage dans le temps. Mais cet accompagnement a un coût, comme le rappelait il y a quelques semaines Andy Rogue, président du CPAS de Gembloux.
« Le CPAS est le dernier filet de sécurité sociale. Lorsqu’on prend des mesures — qu’elles soient justifiées ou non — qui excluent certaines personnes d’un pan entier de la sécurité sociale, cela se répercute inévitablement sur la charge de travail des CPAS. À Gembloux, l’ONEM annonce que 422 personnes pourraient être exclues de leur droit aux allocations de chômage en 2026. La Fédération des CPAS estime qu’au minimum un tiers de ces personnes ouvriront un dossier au CPAS. »
Si 25 000 chômeurs seront exclus en Belgique au 1ᵉʳ janvier 2026, ce nombre pourrait grimper à 115 000 d’ici juin. La réforme touche 54 % d’hommes et 46 % de femmes.
Sur le même sujet
Recommandations
Marché de Noël sponsorisé par une marque à Perwez : quelles retombées pour le commerce local?
Le marché de Walhain conquiert clients et exposants : le plan de mobilité modifié
Hausse de la TVA de 6 à 12% sur les livraisons et plats à emporter : une mesure qui passe mal
L'ASBL Les Dauphins se dote d'un nouvel outil pour le conditionnement alimentaire
14 jobs sur mesure créés en deux ans grâce à Objectif Emploi Gembloux