Cette année, les rendements de betteraves donnent le sourire aux agriculteurs. Mais dans les champs, pas le temps de souffler : à la moindre accalmie météo, il faut foncer pour arracher ces racines gorgées de sucre avant le retour de la pluie.
Les agriculteurs peuvent souffler un bon coup ! La récolte de betteraves 2025 s’annonce plus fructueuse que celle de 2024, marquée, rappelez-vous, par de fortes pluies. Dans ce champ de plus de 8 hectares à Grand-Manil, on espère pouvoir récolter 100 tonnes de betteraves à l’hectare, avec un taux de sucre atteignant les 19 %.
« Il fait un peu humide, mais globalement ça va. On n’a pas encore livré, mais d’après ce qu’on entend, les rendements sont vraiment bons. Il y a une bonne richesse pour les betteraves, à ce niveau-là c’est top », confie Arthur Geerts, agriculteur gembloutois.
Trouver la bonne fenêtre
Mais pour que ces rendements soient effectivement au rendez-vous, il faut accepter de jouer les équilibristes et scruter la météo en permanence pour arracher au bon moment.
« On connaît la date à laquelle les camions viennent chercher les betteraves, ce qui nous aide dans la planification de l’arrachage. Mais il faut quand même toujours regarder la météo et trouver le bon compromis », poursuit Arthur.
« Il ne faut pas arracher trop tôt, parce qu’une fois sorties de terre, les betteraves ne poussent plus. Mais pas trop tard non plus, car si les conditions sont mauvaises, on est bloqués. »
Une cadence soutenue
Aux commandes une bonne partie de la récolte, on retrouve Augustin Lambert, entrepreneur agricole. Depuis l’intérieur de sa machine, il écume une à une les lignes de betteraves. Un travail de sape, qui demande à la fois concentration et précision.
« Il faut de l’expérience, surtout lorsqu’il fait humide, que ça glisse et que la machine n’arrive pas à tenir les lignes toute seule », explique-t-il. « Quand c’est plat, il n’y a pas de souci. Mais dès que le terrain penche, il ne faut pas oublier que la machine glisse aussi. »
Ici, l’arrachage des betteraves prend des allures de course contre la montre. Le modèle agricole actuel impose sa cadence et sa productivité. Un défi de taille que seul un travail d’équipe permet de relever. « Moi, j’arrache tout le temps, et il y a une benne qui sert de transbordeur pour aller directement vider au tas. Comme ça, on ne perd pas de temps et on ne s’arrête jamais d’arracher », détaille l’entrepreneur agricole. « Je ne m’arrête même plus pour manger. »
Niveau calendrier, les récoltes de betteraves devraient se clôturer dans les prochaines semaines. Et ici, à Grand-Manil, on est déjà tourné vers la saison suivante. À peine les betteraves arrachées, la terre est déjà labourée pour laisser place aux semences de blé.
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