La liste "Villages" a longuement défendu son projet de conseils consultatifs, ce mercredi devant le conseil communal de Perwez. L'idée était d'améliorer la participation citoyenne dans les cinq villages de l'entité. La majorité a dit non.
L'idée figurait bien en vue dans le programme électoral de la liste "Villages" : installer des conseils consultatifs dans chacun des cinq villages de l'entité de Perwez. Dans un document de treize pages, les élus de la principale force d'opposition avaient détaillé leur point de vue pour l'exposer au conseil communal. Leur projet ? Installer à Perwez, Orbais, Malèves-Sainte-Marie, Thorembais-Saint-Trond et Thorembais-les-Béguines un conseil composé exclusivement d'habitants de ces villages, paritaire (huit hommes et huit femmes) et qui se réunirait au moins trois fois par an pour discuter de tous les points concernant leur village en particulier.
Coller au mieux à la réalité de chaque village
Les modalités de ces assemblées participatives étaient fixées dans les moindres détails : composition par tirage au sort, élection de coprésidents, mandats de trois ans, et même le montant du jeton de présence. Le conseiller Jean-Marc Aldric a exposé le projet en séance du conseil communal, ce mercredi, appuyé par l'expertise d'André Antoine. Ce dernier n'a pas manqué de relever les "formules contradictoires" choisies par le législateur au moment de décider de la fusion des communes, en 1971. " De nombreux citoyens conservent la nostalgie des anciens villages ", a-t-il rappelé, tout en insistant sur le besoin de participation citoyenne : " Les gens ne souhaitent plus être consultés tous les six ans, ils veulent participer tout au long de la législature. "
Il y aurait donc une attente, du côté des citoyens perwéziens ? Dans les rangs de la majorité "Ensemble", on s'est montré plutôt sceptique. " Pourquoi ne l'avez-vous pas dit avant ? ", s'est étonnée Mia Hemptinne. " Si cette attente est si forte, pourquoi ne la retrouve-t-on pas ailleurs en Wallonie ? ", a demandé Étienne Rigo. Et le bourgmestre de juger que les associations étaient, aujourd'hui, assez soutenues sans que l'on doive ajouter une couche supplémentaire aux commissions existantes. " Notre équipe est chaque semaine au contact des habitants et des associations ", a conclu Jordan Godfriaux. Manière d'acter la mort du projet. La majorité absolue a donc eu le dernier mot. La proposition est restée dans les tiroirs de "Villages".
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