L'auditoire Senghor a accueilli, ce mercredi soir, le congrès de la FWA. Avec une nouveauté : la présence, sur l'estrade, des femmes de l'UAW. La nouvelle équipe dirigeante en est consciente : il y a du pain sur la planche.
Caroline Jaspart, présidente de l'UAW, a ouvert ce congrès conjoint. C'est une première : l'Union des Agricultrices Wallonnes était mise sur le même pied que la FWA. Daniel Coulonval, tout récent président de cette dernière, n'a pas manqué de préciser l'importance des agricultrices car elles sont " en première ligne " des combats à mener. Notamment face à la bureaucratie dévorante.
Caroline Jaspart, elle, ne souhaitait pas au départ s'occuper d'une ferme. Les circonstances l'ont menée à infléchir sa vie professionnelle. Aujourd'hui à la tête du syndicat féminin, elle se réjouit d'obtenir une place à la table des négociations : " L'agricultrice compte, en Wallonie. Et notre petit combat, à côté de tout ce qui est syndical – revenus et autres – c'est le bien-être au travail. La santé mentale. On va travailler là dessus. "
Une équation économique toujours plus complexe
Le revenu des agriculteurs constituait le principal enjeu de ce congrès. Après une présentation des contextes européen, belge et wallon, des porteurs de solution ont pris la parole. Benoît Haag, nouveau secrétaire général de la FWA, a insisté sur le rythme cyclique des revenus agricoles, alors que les aides de la PAC, elles, " vont toujours en diminuant, ce qui n'améliore pas l'équation économique pour les agriculteurs. "
Des agriculteurs partagés entre les accords de libre-échange et les probables tarifs douaniers imposés par Donald Trump. Dans ce magma d'informations à gérer, il reste une constante : les aléas du climat. 2024 a démontré, s'il le fallait, que les agriculteurs devront apprendre à vivre avec les mauvaises surprises tombées du ciel.
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