Au collège Saint-Guibert, les élèves se sont lancés dans un projet d’écriture ambitieux : créer un recueil de poèmes appelé "Le bestiaire des jeunes poètes". Guidés par leurs institutrices, ils ont appris à jouer avec les mots.
Les élèves ont laissé libre cours à leur imagination au collège Saint-Guibert. Ils ont chacun écrit un poème pour en faire un recueil. À l’origine du projet, l'institutrice de primaire Laurence Demoulin. "Le projet est né parce que j’ai rencontré un éditeur, qui fait partie de mes connaissances, qui voulait créer une nouvelle collection de recueil de poésie d’aujourd’hui. En en discutant, on trouvait intéressant de pouvoir avoir un recueil de jeunes enfants. On a démarré, commencé à chercher quels étaient les auteurs qu’on pouvait utiliser pour les élèves." Après réflexion, un poète a été choisi comme modèle. "On a choisi Maurice Carême, qui est très classique, mais qui permet un cadre très précis pour les élèves, avec des rimes, avec des pieds, faciles à repérer et qui au niveau contenu sont adaptés. "
Le thème : les animaux
Pendant quatre mois, à raison d’une à deux heures par semaine, Laurence Demoulin a accompagné les élèves, avec le soutien de deux collègues de troisième et quatrième primaire, dans toutes les étapes de création. "On va essayer de repérer les différentes caractéristiques que le poème a, pour pouvoir ensuite garder ce squelette. Par exemple sur "Le hérisson", on a repéré les grandes parties : un animal qui se plaint, qui envie un autre et un autre lui fait la remarque d'arrêter de se plaindre. On a repéré qu'il y avait des majuscules au début de chaque vers et qu'il y avait des rimes."
Tous se sont prêtés au jeu, en imaginant des animaux, pas tout à fait comme les autres. "Ça parle d’un cheval qui envie un rhinocéros, parce qu’il est plus fort et il n'est pas asocial comme le cheval. Après, on parle d’une vache qui lui dit d’arrêter de se plaindre », explique Nohrine Arab, élève de 6e primaire. Billie Cesnik elle, a choisi le loup : "Ça parle d’un loup qui se plaignait parce qu’il était fou et le chat tout le monde l’adore. Le renard lui dit d’arrêter de faire des caprices de star."
Un travail exigeant
Mais pour ces jeunes poètes, l’exercice n’a pas toujours été simple, d'après Laurence Demoulin. "Le projet a été vu de diverses façons par les élèves. Ce n’est pas forcément quelque chose qu’ils ont l’habitude de faire. Souvent à l’école primaire, les poésies, c’est de la récitation. Ici, il s’agissait d’aller plus loin et de créer des poèmes. Donc cela demande des efforts, de la recherche. Mais ils sont aussi très contents et surpris de savoir qu’ils allaient pouvoir être édités à la fin et que ce n'était pas juste un texte à produire." Les élèves ont dû apprendre à jongler avec les contraintes de la poésie. Ce sont les rimes et les pieds qui ont posé le plus de problèmes à Sacha Hebrant, "parce qu’il en fallait sept plus ou moins dans chaque phrase."
Un travail exigeant, mais qui a aussi suscité quelques vocations. "Je ne ferai pas de ça mon métier parce que je vois que c’est quand même dur, même si madame nous a beaucoup aidés et sans elle, on n’aurait pas pu réussir. Mais j’aimerais bien continuer pour le plaisir", affirme Victor Jacques, élève en 6e primaire. Pour clore cette aventure, une exposition aura lieu le mardi 3 juin. Les élèves présenteront leurs poèmes à leurs familles, à l’éditeur et à la direction. Leurs œuvres elles, resteront exposées toute la semaine.
Marie Quiblier
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