Le Service d'Inspection des Pulvérisateurs (SIP) a fêté ses trente ans d'existence, ce jeudi à Gembloux. tous les trois ans, ses inspecteurs contrôlent quelque 6.000 pulvérisateurs dans toute la Wallonie.
Les cultivateurs le savent : le passage du SIP est un impératif. Tous les trois ans, les agents du Service d'Inspection des Pulvérisateurs envoient leur convocation. Au terme de l'inspection, la vignette verte indique que l'appareil respecte les règles en vigueur. Quelque 6.000 pulvérisateurs sont ainsi vérifiés en Wallonie. Olivier Mostade, responsable technique du SIP : " L'agriculteur n'est pas toujours en mesure d'identifier des choses qui ne vont pas, au niveau de l'usure des buses, par exemple. Donc le contrôle a toute son importance. Et il faut avouer que le parc belge est en excellent état. "
Les inspections ont débuté à Gembloux il y a tout juste trente ans, en septembre 1995. À l'époque, le taux de refus des machines avoisinait les 30%. Aujourd'hui, on est en dessous de 10%. Les contrôles portent donc leurs fruits, pour tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Grâce aux technologies développées notamment au CRA-W, la pulvérisation s'assimile presque à un acte chirurgical. " Il y a un souci d'un parfait réglage des machines, explique Georges Sinnaeve, directeur général du Centre wallon de Recherches en Agronomie. La pression, les jets, l'état du pulvérisateur, les fuites... tout cela est contrôlé, pour une puvlérisation correcte et respectueuse de l'environnement. "
Et en parallèle, pour la santé des agriculteurs et des riverains. Car, si les pulvérisations gagnent en efficacité, " il ne faut pas oublier que cela reste des produits phyto, souligne Olivier Mostade. Il y a toujours des inconvénients, pas liés à la machine mais à la nature même du produit. Des alternatives s'imposent. "
Mandaté par l'AFSCA (Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire), le SIP fonctionne depuis 2011 sous accréditations ISO17020. Il a célébré son trentième anniversaire dans une ambiance bon enfant, ce jeudi, dans ses locaux gembloutois.
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