À Chastre, depuis février, les cloches de l’église Notre-Dame de Cortil-Noirmont, sonnent l’Angélus de 7h. Cette remise en service fait suite à un problème technique, qui gène le quotidien des riverains, qui restent sans réponse de la fabrique d'église.
Dès 7h, les riverains à côté de l’église de Cortil, sont réveillés au son des cloches de l'Angélus. À la suite d’un aléa technique, survenu mi-février, l'Angélus complet a été remis en place : trois coups graves, suivis de 71 coups plus rapides. Le bruit, pouvant aller de 80 à 90 décibels, dérange les habitants, qui demandent un retour à l’ancien rythme : seulement trois coups, comme ils en avaient l'habitude, depuis près de 30 ans.
Isabelle Tilquin, habite à quelques pas de l'église. Elle nous explique comment les cloches impactent ses matinées. « Ça gêne notre quotidien, ça perturbe notre sommeil, on est réveillé. Les enfants, se réveillent en hurlant, en pleurant. Ils ont aussi le sommeil complètement perturbé et on n’arrive pas à s’habituer. Mais le problème, c'est qu'on ne sait rien faire, parce que personne ne peut nous aider à faire arrêter les 70 coups à 7h du matin. » Aurélie Georges, également riveraines, fait le même constat. « C’est surtout un impact au niveau du sommeil, c’est vrai que moi j’ai trois enfants, qui sont réveillés régulièrement. On a des difficultés à se rendormir. Moi-même, je suis psychologue, je travaille en milieu hospitalier et c’est fatigant et incompréhensible ».
Pour tenter de faire bouger les choses, une vingtaine de riverains ont signé une pétition, qu'ils ont ensuite envoyée au Bourgmestre de Chastre. Mais à ce jour, il n'y a aucune avancée concrète. La fabrique d'église ne leur répond pas, explique Isabelle Tilquin. « On essaie tout, on essaie de discuter avec les membres de la Fabrique d’église, mais ils nous disent que ça fait 30 ans, que ça a toujours été comme ça, qu’on a eu un Angélus complet à 7h du matin. Nous les riverains qui habitent à côté, on soutient que cela fait 30 ans qu’on avait un Angélus, mais raccourcit. Si je comprends bien maintenant, la seule solution, c’est qu’on aille en justice. Mais on travaille, on a vraiment autre chose à faire ».
Les habitants insistent : leur démarche ne vise pas l’Église et ses traditions en elle-même, ni le principe des sonneries. Ils affirment vouloir dialoguer avec la Fabrique d'Église pour un retour en arrière. Les autorités communales, se retrouvent elles aussi dépassées et impuissants face à la situation. Stéphane Colin, échevin des cultes de Chastre, membre du parti Chastre 20+, explique sont point de vue. « Ils ont interpellé le Bourgmestre, mais on a peu de poids pour décider ou s'imposer. C’est une entité privée, une fabrique d’église. Ils ne font pas de tapage nocturne, puisque le tapage nocturne est entre 22h et 6h du matin et l’Angélus est à 7h ».
La commune espère néanmoins pouvoir organiser une réunion, pour trouver un compromis, « en terrain neutre pour que personne ne se sente lésé au niveau de la maison communale. Mais pour le moment, les positions sont assez tranchées, chacun campe sur ses positions, avec peut-être des raisons. On ne parvient pas encore à les emmener autour de la table. »
De son côté, la fabrique d’église de Cortil n’a pas souhaité s’exprimer. Pour eux, les cloches ont été remises en état par un technicien et aucune trace d’un accord antérieur supprimant l’angelus, n’a été retrouvée dans leurs archives. Elle estime donc le débat clos.
Marie Quiblier
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