Et si la cellulose extraite des résidus de l'agriculture pouvait servir à réparer nos corps ? Dans son laboratoire de Gembloux Agro-Bio Tech, la doctorante Valentine Jauquet étudie les applications biomédicales potentielles de cette molécule.
Dans son laboratoire de Gembloux Agro-Bio Tech, Valentine Jauquet a pour mission d'étudier les propriétés de la cellulose extraite des déchets agricoles. Sons de blé, drêches de brasserie, tourteaux ou pulpes de betterave,... elle récolte ces résidus auprès des agriculteurs du coin pour en extraire une molécule aux nombreuses propriétés : la cellulose. " Elle contient des propriétés très intéressantes pour des applications biomédicales ", explique la doctorante.
C'est le sens de ce projet de recherche, financé pour trois ans par les fonds FEDER Wal'Prot. La cellulose tirée des déchets agricoles peut-elle servir à concevoir des pansements stériles, des implants dentaires ou des os artificiels ? " Comme la cellulose présente des propriétés de résorbabilité, nous pouvons l'utiliser pour des implants osseux, notamment. Mais aussi pour des cartilages artificiels ", ajoute la chercheuse.
Si les tests devaient s'avérer concluants, cette trouvaille permettra d'ouvrir un nouveau champ d'applications. Pas seulement pour le secteur biomédical, mais aussi pour le profit des agriculteurs. Elle leur permettrait en effet de valoriser davantage leurs déchets, qui seraient ainsi destinés à la fabrication d'applications à très haute valeur ajoutée.
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