Ce 11 février marque la journée internationale des femmes et filles de science. L'occasion de mettre en lumière le travail d'une chercheuse à l'Agro-Bio Tech de Gembloux. Sibylle Comeliau est doctorante au département Échanges Eau-Sol-Plante.
Au département Échanges Eau-Sol-Plante, Sibylle Comeliau travaille dans le domaine des sols pollués. Elle étudie les transferts des contaminants, plus particulièrement les éléments traces métalliques comme le plomb et le cadmium. "Ces éléments migrent du sol vers les plantes cultivées, notamment les légumes", précise la doctorante qui travaille avec des maraîchers de la province de Liège. "Le but est d'essayer de réduire ces transferts."
Ce qui lui plaît, c'est que son sujet de thèse est assez concret. Son travail mêle la recherche, mais aussi le terrain. La bioingénieure effectue des prélèvements dans les sols et sur les légumes, en particulier les bettes et les salades.
Si elle s'épanouit dans son travail de recherche et ses charges d'enseignement en tant qu'assistante, rien ne destinait pourtant la jeune femme à des études scientifiques. "Ce n'est pas vraiment un rêve de petite fille", sourit-elle. "Les domaines de l'agronomie et de l'ingénierie étaient, à la base, peut-être fort masculins. Mais maintenant, avec les grands défis environnementaux, ça attire un public plus mixte. Moi, j'aimais bien la nature et les mathématiques. Je n'étais pas en filière scientifique en secondaire, mais je me suis dit pourquoi pas l'Agro-Bio Tech : c'est du vivant, il y a le côté ingénieur et puis des débouchés multiples."
De nombreuses chercheuses
Pour la bioingénieure, être une femme dans la science n'a jamais été un obstacle. "Je n'ai jamais ressenti que je n'étais pas à ma place ou des difficultés en tant que femme. Dans le service, mes collègues en laboratoire sont majoritairement des femmes."
D'ailleurs, à l'Agro-Bio Tech de Gembloux, près de la moitié des étudiants sont des étudiantes. "On a des chercheuses brillantes qui montrent l'exemple et qui montrent que la recherche n'est ni masculine, ni féminine, c'est pour tout le monde. Elles attirent peut-être les plus jeunes générations. En tant que femme, c'est chouette d'avoir des femmes brillantes à la faculté qui sont nos collègues directes", se réjouit Sibylle Comeliau.
En cette journée internationale des femmes et des filles de science du 11 février, la chercheuse a un message pour les plus jeunes : "Il ne faut pas voir la science comme un truc mystérieux ou un milieu pas accessible. Au final, c'est un travail comme un autre. Avec les défis environnementaux, c'est un métier d'avenir".
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