Dans le cadre de la semaine wallonne de la santé mentale, découvrons les formations de Yu Pulse. L'association basée à Lonzée accompagne les entreprises et les travailleurs dans la prise en charge du burn-out.
Du 6 au 12 octobre, c'est la semaine de la santé mentale en Wallonie. La Belgique fait face à une réalité alarmante avec près d’un demi-million de personnes en maladie de longue durée, beaucoup souffrant de troubles de santé mentale. Parmi ceux-ci, le burn-out qu'il soit professionnel ou parental. Depuis plus de 18 ans, les coaches et médecins de Yu Pulse, basé à Lonzée, agissent face à l’épidémie du stress et de l’épuisement professionnel en Belgique.
Ils proposent par exemple aux travailleurs de réaliser une fresque du burn-out, pour en comprendre les tenants et aboutissants. Causes, conséquences, facteurs individuels et contextuels du burn-out. C'est pour identifier ces éléments que ces travailleurs discutent autour de cette table. Réunis pour un atelier collaboratif proposé par l'association YuPulse basée à Lonzée, ils prennent part à un jeu interactif. "Chacun peut construire un puzzle et réfléchir ensemble sur ce qu'est réellement le burn-out et échanger des expériences et des pratiques", annonce Isabelle Marionex, coach et co-fondatrice de Yu Pulse.
Briser le tabou
Elle a créé Yu Pulse avec son époux, Olivier Thiran, médecin. Leur équipe pluridisciplinaire propose des formations en entreprise, afin de briser le tabou sur le burn-out. "Souvent, on ne parle pas de burn-out. En parler permet de créer une cohésion dans une équipe, de créer du soutien, de la solidarité. Cela permet aussi de sensibiliser et de réfléchir en équipe à ce qui peut être mis en place pour éviter que l'un nous doive s'arrêter."
Parler de son ressenti au travail pourrait donc endiguer ce phénomène d'épuisement professionnel. Parmi les participants, des directeurs et ex-directeurs, des consultants, un psychologue du travail et un directeur des ressources humaines. Gaëlle Boulet, directrice chez Formaform, n'a jamais subi un burn-out mais avoue se sentir parfois à la limite. En tant que manager, elle souhaitait se former afin de mieux gérer ce phénomène au sein de son entreprise. "J'ai eu des cas de burn-out dans mon équipe, que j'ai accompagné à la fois avant, pendant et après. On a déjà mis pas mal de choses en place. Je ne pense pas qu'il y ait des clés toutes faites. Par contre, cette formation me donne toute une série de petits outils supplémentaires et de points de vigilance sur lesquels je vais m'appuyer pour accompagner l'équipe, faire de la prévention", nous explique-t-elle.
Des chiffres interpellants
Pour un manager, il s'agit aussi d'accepter la vulnérabilité de ses employés. "Cette posture de pouvoir l'aider à prendre de la distance, du recul, relativiser. L'aider à ne pas qu'elle s'emballe en lui donnant un peu plus de contenant et de sécurité", ajoute Isabelle Marionex.
Selon la dernière étude de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité : entre 2018 et 2023, le nombre de personnes en incapacité de travail depuis plus d'un an en raison de dépression et de burn-out, a bondi de 44%. Cela représentait près de 137.500 personnes en 2023. Dès les premiers symptômes ressentis, il est conseillé de se tourner vers son médecin généraliste.
L'entreprise Formaform, qui a accueilli cette fresque du burn-out, va bientôt déménager. De Louvain-la-Neuve, elle s'installera à Gembloux prochainement.
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