La situation est délicate pour les pharmacies. De nombreux établissements sont à cours de vaccins contre la grippe. Une situation qui s'explique par l'arrivée d'un nouveau variant depuis l'Angleterre. Alors faut-il s'inquiéter ? On fait le point.
Pendant et entre les fêtes, les pharmacies restent ouvertes pour accueillir les patients et délivrer les médicaments. Toutefois, un service fait aujourd’hui défaut dans de nombreux établissements : la vaccination contre la grippe. Malgré l’anticipation des professionnels, les stocks sont actuellement épuisés.
« En pharmacie, nous commandons nos vaccins dès le mois de février pour la saison suivante. Nous essayons d’estimer au mieux nos besoins, mais d’une année à l’autre, il arrive que nous soyons un peu trop justes », explique Valérie Brodéoux, pharmacienne dans un établissement situé le long de la Nationale 4 à Beuzet. « Le problème, c’est qu’une fois que les laboratoires ont produit la quantité demandée, il n’y a plus de production supplémentaire en cours de saison. Nous tentons donc de nous faire dépanner, ici et là, ou via des grossistes, mais cela devient de plus en plus compliqué. »
Un variant venu d’Angleterre
Le constat est simple : l’offre de vaccins est limitée, tandis que la demande connaît une forte augmentation. Une situation qui s’explique notamment par l’arrivée en Belgique d’un nouveau variant de la grippe, en provenance du Royaume-Uni.
« Il semble qu’une épidémie de grippe particulièrement marquée touche actuellement l’Angleterre, avec un variant assez agressif », poursuit Valérie Brodéoux. Baptisé « K », ce variant inquiète surtout les personnes qui voyagent fréquemment ou qui sont en contact avec des individus revenant d’Angleterre, ce qui contribue à stimuler la demande de vaccination.
Ce nouveau variant concerne plus particulièrement les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées ainsi que les seniors souffrant de troubles respiratoires. Pour ces populations à risque, la situation semble toutefois sous contrôle. « Les personnes concernées et bien informées se sont fait vacciner dès le mois de septembre. À mon niveau, j’en ai vacciné des centaines, ce qui représente des milliers de personnes à l’échelle belge. Le problème concerne surtout celles et ceux qui ont attendu trop longtemps et qui, par peur, souhaitent désormais se faire vacciner. »
Respecter les gestes barrières
Face à la pénurie de vaccins, il n’est donc pas nécessaire de céder à l’inquiétude. L’essentiel reste d’adopter les bons réflexes pour limiter la propagation du virus. « Il est important de se laver régulièrement les mains, de porter un masque en cas de symptômes et de maintenir ses distances avec les personnes fragiles », rappelle la pharmacienne.
Dernier élément rassurant : malgré l’épidémie de grippe qui touche actuellement le pays, la pression sur les hôpitaux et le système de santé demeure, pour l’instant, sous contrôle.
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