Contre le cancer du sein, un mammotest gratuit de 50 à 69 ans

par

Avec la campagne Octobre Rose contre le cancer du sein, les professionnels de santé rappellent l’importance pour les femmes de surveiller régulièrement leur poitrine. Via l’autopalpation et les mammotests, gratuits pour les femmes âgées de 50 à 69 ans.

11 000. C’est le nombre moyen de personnes touchées par le cancer du sein chaque année en Belgique. Si ce chiffre est important, encore trop peu de femmes se rendent aujourd’hui dans des centres agréés pour se faire dépister. Les professionnels de santé profitent donc de la campagne Octobre Rose pour rappeler les enjeux du mammotest, une mammographie simple, rapide et gratuite.

« Il est essentiel d’encourager les femmes âgées de 50 à 69 ans à venir faire leur mammotest, entièrement remboursé par l’Inami », alerte Anne-Sophie Cardinael, radiologue et sénologue au sein du Cabinet d’Imagerie Médicale de Gembloux (CiMG). La prévention est fondamentale : « Plus la taille d’une tumeur est petite, plus les chances de guérison sont élevées. On peut détecter une lésion sur une mammographie jusqu’à huit ans avant que la patiente ne la palpe », précise la spécialiste.

Un test sans douleur

Concrètement, une mammographie se réalise à l’aide d’un mammographe, une machine capable de scanner la poitrine de la patiente de face et de profil. Si cet examen n’est pas toujours agréable, il n’est pas pour autant douloureux.« Il faut bien se relâcher. Il y a une compression importante du sein, mais on ne va pas dans la douleur non plus », rassure Christelle Gatellier, technologue en imagerie médicale au CiMG. « Le test est important, mais il ne faut pas en avoir peur. Nous sommes là pour expliquer, rassurer et faire en sorte que tout se passe au mieux. »

Une fois le mammotest effectué, les images radiologiques sont aussitôt analysées. En seulement quelques minutes et quelques clics, il est possible d’observer et de détecter d’éventuelles anomalies.« Sur une radio, notre attention est souvent attirée par de petites taches blanches plus denses, visibles sur un sein et pas sur l’autre », explique Anne-Sophie Cardinael. « Si l’on suspecte une tumeur, on vérifie notre diagnostic à l’aide de l’intelligence artificielle. On ne s’y fie pas aveuglément, mais c’est une aide précieuse avant de communiquer les résultats à la patiente concernée. »

Ne pas oublier l’autopalpation

Bien que le mammotest soit un outil fiable, les professionnels de santé recommandent également la pratique de l’autopalpation : un examen simple, sans matériel, que chaque femme peut réaliser à domicile — idéalement chaque mois après les règles, ou une fois par mois après la ménopause.

« Il faut se regarder dans la glace pour vérifier l’absence de bosses ou de creux. Ensuite, palper avec trois doigts de la main, en effectuant le tour du sein comme les aiguilles d’une horloge, et s’assurer qu’il n’y a pas de petite masse », conseille Anne-Sophie Cardinael. « Enfin, il faut pincer son mamelon pour vérifier qu’il ne soit pas rouge »

Si Octobre Rose sensibilise au dépistage du cancer du sein et aux bons réflexes à adopter, elle joue aussi un rôle essentiel dans la collecte de fonds. L’argent récolté, notamment via la vente des fameux rubans roses, sert à financer la recherche et à soutenir matériellement les personnes touchées par la maladie.


Sur le même sujet

Recommandations

Image
YuPulse, de Lonzée, lève le tabou du burn-out avec des formations en entreprise

YuPulse, de Lonzée, lève le tabou du burn-out avec des formations en entreprise

Dans le cadre de la semaine wallonne de la santé mentale, découvrons les formations de Yu Pulse. L'association basée à Lonzée accompagne les entreprises et les travailleurs dans la prise en charge du burn-out.
Image

C'est grave Docteur ?

Votre émission sur la santé en collaboration avec la clinique Saint-Luc de Bouge. Ce programme est disponible en version sous-titrée.
Image
Les Aînérgie days : 230 seniors testent divers sports à Gembloux

Les Aînérgie days : 230 seniors testent divers sports à Gembloux

Ce lundi, plus de 200 aînés se sont essayés à diverses activités au centre sportif de l'Orneau à Gembloux, dans le cadre des Aînérgie Days. L'ASBL ÉnéoSport sensibilise les seniors à l'importance de maintenir une activité physique régulière.
Image
Bothey : bénévoles et associations préparent la campagne Cap48

Bothey : bénévoles et associations préparent la campagne Cap48

À deux semaines du lancement officiel de la campagne CAP48, les Foyers de Bothey accueillaient les bénévoles et les associations de la région.
Image

C'est grave Docteur ?

Votre émission sur la santé en collaboration avec la clinique Saint-Luc de Bouge. Ce programme est disponible en version sous-titrée.
Image
Éviter les chutes après 65 ans : l'atelier participatif du Dr Dumoulin

Éviter les chutes après 65 ans : l'atelier participatif du Dr Dumoulin

65 ans, un âge critique à partir duquel les chutes deviennent monnaie courante et amènent de graves séquelles. Pour sensibiliser au danger des chutes et apprendre à les prévenir, le médecin gembloutois Jean Dumoulin organise des ateliers participatifs.
Image
Agro-Bio Tech : des plantes médicinales testées contre la malaria

Agro-Bio Tech : des plantes médicinales testées contre la malaria

Depuis plusieurs mois, des chercheurs de Gembloux Agro-Bio Tech étudient le potentiel de plantes médicinales contre la malaria. Ces ressources pourraient devenir des alternatives efficaces contre les agents pathogènes du paludisme.
Image
Une traversée de la Wallonie en joëlette : départ de Gembloux

Une traversée de la Wallonie en joëlette : départ de Gembloux

La traversée de la Wallonie en joëlette : un défi sportif et solidaire. Après l'arrivée à Gembloux vendredi soir, les marcheurs et porteurs de la joëlette sont repartis, samedi matin. Direction Éghezée.
Image
Les masques et gants de l'AViQ stockés dans le parc Crealys à Gembloux

Les masques et gants de l'AViQ stockés dans le parc Crealys à Gembloux

Le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters, s'est rendu dans les entrepôts de Medista, à Gembloux, ce mercredi. On y stocke des équipements de protection individuelle pour toute la Wallonie. De quoi réagir rapidement en cas de nouvelle épidémie.
Image
Jean-Philippe Goffaux propose des massages sur chaise à l'Exit 11 de Petit-Leez

Jean-Philippe Goffaux propose des massages sur chaise à l'Exit 11 de Petit-Leez

20 minutes pour relâcher la pression d'un quotidien de plus en plus stressant. C'est le concept des massages sur chaise ergonomique. Jean-Philippe Goffaux en propose aux entreprises. Cet été, il offre ses services aux visiteurs de l'Exit 11, à Petit-Leez.
Image

C'est grave Docteur ?

Votre émission sur la santé en collaboration avec la clinique Saint-Luc de Bouge. Ce programme est disponible en version sous-titrée.
Image
Les cliniques vétérinaires cherchent des donneurs de sang

Les cliniques vétérinaires cherchent des donneurs de sang

Nos compagnons à quatre pattes ont aussi besoin de transfusion, en cas d'accident ou de maladie. Pour sensibiliser les propriétaires de chats et de chiens, les cliniques vétérinaires lancent un appel aux dons.
Image
Foyers de Bothey : un refuge après l’incendie du Ressort

Foyers de Bothey : un refuge après l’incendie du Ressort

À la suite de l’incendie qui a ravagé les locaux du centre de revalidation "Le Ressort", une solution temporaire a été mise en place pour reloger les bénéficiaires. Une vingtaine d’entre eux sont désormais accueillies en journée aux Foyers de Bothey.
Image
Haute École Charlemagne :  4 étudiants inventent un cornet de glace pour les intolérants au lactose

Haute École Charlemagne : 4 étudiants inventent un cornet de glace pour les intolérants au lactose

Quatre étudiants de la Haute École Charlemagne de Huy (affiliée à celle de Gembloux), ont mis au point Cornella, un cornet de glace innovant permettant aux personnes intolérantes au lactose de déguster jusqu’à quatre boules de glace sans inconfort.
Image
Mazy : ravagé par les flammes, "Le Ressort" pense déjà rebondir

Mazy : ravagé par les flammes, "Le Ressort" pense déjà rebondir

Un incendie a ravagé "Le Ressort", à Mazy. L'établissement accueille en journée des personnes victimes de traumatisme crânien. La question du relogement se pose désormais, pour la direction du centre.