À la suite de l’incendie qui a ravagé les locaux du centre de revalidation "Le Ressort", une solution temporaire a été mise en place pour reloger les bénéficiaires. Une vingtaine d’entre eux sont désormais accueillies en journée aux Foyers de Bothey.
Cela fait maintenant une semaine, qu’une partie des bénéficiaires du Ressort ont pu être relogé aux Foyers de Bothey, à la suite de l'incendie du 26 mai, qui a détruit les bâtiments. Une véritable chance d'après la directrice générale Vinciane Leclerc. "Les foyers de Bothey ont proposé de nous accueillir. Ils nous ont aménagé un rez-de-chaussé dans leurs bâtiments pour pouvoir accueillir 20 de nos bénéficiaires et environ 15 membres du personnel. Ils nous ont mis du mobilier à disposition en plus des locaux, d’une connexion internet. Ils ont vraiment fait plus que ce qu’on ne peut faire pour nous faciliter la vie."
Mais cette solution reste provisoire. L’objectif serait d'après elle, de revenir, à terme, sur le site du Ressort à Mazy. « Pour le moment je travaille avec les assurances pour essayer de mettre en place une base vie sur le site. Reconstituer les deux centres de jour dans des conteneurs, le temps de faire les travaux. Mais on sait déjà qu’on sera là pour 2 ans. »
"J'étais effondrée."
Le déménagement a demandé beaucoup d’organisation à l’équipe. Ils ont dû adapter leurs habitudes de travail, explique Martine Vandermeiren, aide soignante. « Il a fallu qu’on trouve comment aménager parce qu’au niveau confort, sonore, c’est un peu différent. Il faut qu’on voit quelle activité on fait où. On a dû se réinventer pour les activités, pour que ce soit chouette et que tout le monde travaille dans une bonne ambiance.
Si les bénéficiaires sont reconnaissants de l’accueil au foyer de Bothey, certains restent marqués par l’événement. C'est le cas de Guillaume. "Au matin, j’attendais qu’on vienne me chercher pour aller au Ressort. Finalement j’ai attendu, j’ai regardé ma montre et il était déjà 9 h et il n’y avait personne. C’est quand l’éducateur est venu me voir dans la bâtiment où j’étais, qu’il m’a dit que le Ressort avait brûlé. Ça, je ne comprenais pas du tout. Il m’a expliqué, mais vraiment, je n’y croyais pas du tout. Du coup, on a été voir et c’est en voyant le Ressort que j’ai malheureusement été déçu." Il ajoute, "J’ai envie de retourner au ressort, revoir les bureaux, revoir la grande salle. Ça me manque." Ce sentiment, est partagé par une autre résidente, Nancy. "C’est vrai que quand on a appris l’incendie, à ce moment-là, j’étais effondrée. Je me suis demandée comment la revalidation allait continuer. Il n’y a pas beaucoup de centres de ce type-là ou de ce style-là, on s’est demandé où est-ce qu'on allait aller et ce qu’on allait devenir."
Chacun trouve ses marques
Pour les soutenir et les accompagner dans cette transition, une équipe est présente au quotidien, dont Adeline Cremoni, éducatrice spécialisée, en fait partie. « C’est selon leurs besoins à eux donc on est vachement à l’écoute. Il y en a qui ont eu besoin de défoulement, qui ont parlé de devoir aller se balader, prendre l’air, s’aérer, de danser, d’être dans l’expression corporelle. Il y en a d’autres qui ont eu besoin de ce temps de parole là, qui leur a fait beaucoup de bien. Il y en a certain qui ont eu besoin de retourner sur les lieux à Mazy, prendre conscience des dégâts du bâtiment. Sinon, retrouver un cadre, leur petit quotidien et leurs habitudes qu’on avait déjà au Ressort.»
Petit à petit, chacun commence à reprendre ses marques dans ce nouvel environnement. « On a été accueilli chaleureusement, des choses avaient été mise en place." Affirme Nancy qui poursuit : "Ils nous ont bien expliqué ce que l’on allait devenir, ce qui allait être mis en place au niveau structure, au niveau matériel. Je pense que quand on est sorti de là, on était rassuré. On fait des activités, on fait des jeux, on travaille sur les compétences sociales, sur l’art de la scène. Il y a plein de choses qui sont mises en place.
L’enquête pour déterminer les causes exactes de l’incendie est toujours en cours. Elle pourrait encore durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En attendant, c’est avec solidarité et espoir que les membres du Ressort avancent, main dans la main.
Marie QUIBLIER
Sur le même sujet
Recommandations

Gembloux : La Société Royale des Médaillés de Belgique souffle ses 160 bougies

Haute École Charlemagne : 4 étudiants inventent un cornet de glace pour les intolérants au lactose

École de Walhain : des travaux pour répondre à la hausse des inscriptions

Chastre : les futurs travaux de la gare inquiètent

Un projet familial pour la ferme de Nil-Pierreux

Six logements tremplin dans l'ancienne gare de Perwez
