Muguet du 1er mai : un défi logistique pour les fleuristes

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Le 1er mai, les étals des fleuristes s’ornent de muguet, que vous pouvez ensuite offrir à vos proches. Mais d’où vient ce muguet ? Et comment arrive-t-il frais et présentable devant vos yeux ? Nos équipes ont suivi un fleuriste chez son fournisseur.

Reconnaissable par ses clochettes et son parfum, le muguet reste depuis cinq siècles l'emblème incontournable du 1er mai. Mais pour qu'il soit frais le jour J, les fleuristes doivent prendre de l'avance. Michaël Mathieu, commerçant à Ernage, se rend chaque année chez son fournisseur pour trouver la perle rare.

Au volant de sa voiture, direction Nivelles, le fleuriste confie que ses fournisseurs "semblent trouver le muguet pas mal cette année. J’espère que c’est le cas. On va aller vérifier."

Une chaîne du froid à respecter

Une fois arrivé chez son fournisseur, les échos de Michaël se confirment rapidement. Pas de doute à avoir : le muguet 2025 est de bonne qualité. En cause : la chaîne du froid a bien été respectée.

En raison du climat idéal dans lequel il pousse, c’est le muguet de Nantes qui est privilégié pour les ventes en Belgique, et plus particulièrement dans le Brabant wallon. Une fois cueilli, il est transporté immédiatement jusqu’à Nivelles.

"Sur place, le muguet est cueilli au jour le jour. Il est ensuite mis dans un carton et transporté dans un camion climatisé, aux alentours de six degrés", explique Marc De Ridder, gérant de la plateforme Agora – Artisans Fleuristes à Nivelles. "Au niveau du trajet, il faut compter six heures depuis Nantes. Si le camion démarre vers minuit, il arrive chez nous entre six et sept heures du matin."

Une mise en seau avant la vitrine

Outre le froid, il est important de lever le pied lors du transport du muguet. Il faut que les pousses restent bien droites et les clochettes bien au sec. "On doit donc éviter d’aller trop vite dans les virages", sourit Michaël. "Si l’eau du muguet se renverse et que les clochettes sont mouillées, elles vont malheureusement pourrir."

Une fois ce défi logistique franchi, il reste encore une étape avant de présenter le muguet en vitrine : c’est celle que Michaël appelle la mise en seau. À l’aide d’un couteau neuf et bien aiguisé, "on va apporter une coupe relativement nette au niveau des tiges, avant de remettre le tout dans des seaux", souligne Michaël. "Et dans ces seaux, on y a versé une eau tempérée, qui contient quelques nutriments pour que le muguet reste en forme."

Contrairement à d’autres fleurs, le prix du muguet n’a pas augmenté en 2025. Une bonne chose pour permettre à chacun d’en offrir à ses proches, en guise de geste porte-bonheur.


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