Bien-être animal : apaisement dans les refuges

Plus de 70 refuges et associations œuvrant pour le bien-être animal pressaient le ministre Adrien Dolimont (MR), en charge de la matière, de présenter les grandes lignes de sa politique. Depuis la mise en place du gouvernement wallon, ces refuges (parmi lesquels Sans Collier et Le Rêve d'Aby) estimaient rester sur le carreau. Un préavis de grève avait même été déposé pour la mi-juillet par tout le secteur.
 
Le ministre a présenté hier une note d'orientation qui prévoit notamment un durcissement des sanctions en cas d'infractions, la suspension immédiate du permis en cas de saisie, ainsi que l'instauration d'un délai de réflexion obligatoire de 3 jours avant la délivrance du permis de détention d'un animal.
 
Au Rêve d'Aby (Beuzet), qui recueille les animaux de ferme abandonnés, on se dit "très rassuré" par ces mesures. " Enfin, les choses bougent, comment Lucas Maton, responsable du terrain. Pour l'instant, ce ne sont que des promesses, donc on attend de voir la finalité. Mais on est déjà très content de voir qu'il y a un contact et des choses qui se mettent en place. "
 
Satisfaction aussi de voir inscrites, dans les cartons ministériels, l'interdiction totale de l'abattage à domicile et la fin de la vente des animaux sur les marchés (volailles, ovines, principalement). " Clairement, ces chèvres, ces poules qui sont achetées sur un marché par lubie finissent quand même par être abandonnées et récupérées dans les refuges, ajoute Lucas Maton. Pour l'abattage à domicile, c'est aussi une grande avancée parce qu'on sait très bien que pour les fêtes (comme l'Aïd, par exemple), l'étourdissement ne se faisait pas. "
 
Le collectif "Refuges en colère", salue ce "tournant politique positif" et demande à ce qu'il se traduire rapidement dans les faits. Le secteur reste en tout cas attentif et mobilisé.