Après 11 ans d'activité, l'antenne gembloutoise de Pro Velo fermera ses portes, le 1er décembre. L'ASBL a préféré ne pas répondre à l'appel de la SNCB pour conserver son local à la gare. Les exigences du nouveau marché étaient trop contraignantes.
À la gare de Gembloux, Pro Velo reçoit environ 2.500 visiteurs et effectue 500 réparations par an. Et ce, depuis 2014. Mais l'ASBL va devoir quitter ses locaux pour le 1er décembre. Pro Velo n'a, en effet, pas répondu au nouveau marché publié par la SNCB. Le jugeant trop contraignant, notamment en termes d'horaire.
"La SNCB impose les mêmes conditions à toutes les gares du pays. Ce sont les mêmes contraintes pour des gares comme Anvers que des gares comme Gembloux, alors que les flux sont différents", déplore Alice Van de Vyvere, responsable de l'implantation gembloutoise, qui a tenté de faire bouger les choses auprès de la SNCB, en vain. "Concrètement, on devrait ouvrir tous les jours de la semaine de 7 à 9h et de 16 à 18h. Pour l'instant, à Gembloux, on a un mécanicien qui fait des plages horaires d'une journée classique. On n'est pas dans la capacité financière de pouvoir mettre deux personnes dans le local."
L'ASBL s'attend à une réduction de ses subsides de la part de la Région wallonne dès 2026, estimée à 20%. Raison pour laquelle elle agit avec prudence. Le CDD d'un des deux mécaniciens gembloutois ne sera malheureusement pas renouvelé. Le second mécanicien devrait partir au point vélo de Namur pour renforcer l'équipe. À noter que Pro Velo a répondu à l'appel de la SNCB pour son local à la gare de Namur. La réponse est attendue à la fin octobre. Il semblerait également que pour le local de Gembloux, "Graines de vélo" ait envoyé sa candidature.
D'autres activités, même sans local
À Gembloux, Pro Velo gérait aussi le parking vélo surveillé de la gare. "On a 150 cyclistes qui ont un badge qui leur permet de stationner quotidiennement leur vélo à la gare. Normalement, au 1er janvier, c'est la SNCB qui en reprendra la gestion. On fera au mieux pour que les cyclistes aient un point de contact. Mais la situation s'annonce assez floue", commente encore Alice Van de Vyvere.
Que l'on rassure les cyclistes gembloutois, Pro Velo ne quittera pas définitivement la Cité des Couteliers. La Ville de Gembloux soutient la structure. L'idée est lancée de créer un hub vélo pouvant accueillir des acteurs de la mobilité active comme Avello, un Repair Café, et ainsi organiser des locations de deux-roues longue durée.
Car la gestion des Djibloucyclettes, 45 vélos proposés à la location longue durée, était aussi confiée à Pro Velo. Alain Goda, l'échevin de la Mobilité (MR), nous indique vouloir trouver une solution avant la fin de l'année pour assurer la continuité du service. Et ce, en discussion avec Pro Velo.
Sans local, l'ASBL pourra tout de même continuer d'autres activités comme les bourses au vélo, les check-up et les formations à destination des écoles entre autres. "Avec le brevet du cycliste, on touche 18 classes par an", se contente la responsable.
Pour rouler à vélo en toute sécurité, à l'approche du changement d'heure, voici les conseils de Pro Velo.
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