Les Journées wallonnes de l'eau se tiennent du 14 au 30 mars. Parmi les près de 300 activités organisées, la visite guidée de la station d'épuration de Corroy-le-Château. Gérée par l'INASEP, elle a ouvert ses portes au public, ce samedi.
Quand vous tirez la chasse, vous lavez les mains ou faites la vaisselle, l'eau utilisée se retrouve dans une station d'épuration. Ici, celle de Corroy-le-Château qui traite l'eau venant de Gembloux, Grand-Manil, Sauvenière et Lonzée. Dans le cadre des Journées wallonnes de l'eau, les Gembloutois visitent cet outil de l'INASEP (Intercommunale namuroise de Services publics). La trentaine de participants, adultes et enfants, suivent le chemin de l'eau et découvrent comment elle est épurée.
L'eau passe par des grilles de plus en plus fines pour retirer les gros déchets puis ce sont des bactéries qui se chargent d'éliminer les matières organiques plus fines. "Cela se fait avec des lois de physique et de biologie très simples", sourit Philip d'Hollander, le guide du jour, ancien employé de l'INASEP.
La visite a aussi pour but de sensibiliser les citoyens à la bonne gestion de leur eau. "La chose la plus importante, c'est de ne pas mettre de polluant que les maisons ne rejettent pas. C'est-à-dire pas d'hydrocarbure, pas de vernis à ongles, pas de lingettes ni de cotons-tiges, pas de mégots de cigarette. Il faut à peu près 800 litres d'eau pour arriver à diluer correctement un mégot et une centaine d'années pour détruire le filtre. C'est biodégradable, mais voyez les conditions... C'est maintenant que cela doit se dégrader", développe le guide.
Attention aux lingettes
La station d'épuration gère les déchets habituels d'une maison : papier toilette, excréments, déchets alimentaires, résidus de savon, etc. Mais certains déchets, arrivés à la station d'épuration, peuvent carrément mettre en péril le fonctionnement des machines. C'est le cas des hydrocarbures mais aussi des lingettes, bien trop souvent jetées dans les toilettes.
Lors du nettoyage de l'Orneau, organisé dans le cadre des Journées wallonnes de l'Eau, énormément de lingettes ont été retrouvées dans la rivière, accrochées dans les branches et racines de la végétation des berges. "Cela démontre qu'il est nécessaire de rappeler l'importance de ne pas jeter les lingettes dans les toilettes", martèle Julien Legrand, conseiller Environnement à la Ville de Gembloux. "Ces lingettes compliquent les processus d'épuration lorsqu'elles se retrouvent dans le réseau d'égouttage. Elles s'entortillent dans le système de pompage, dans les grilles. Elles obstruent le passage de l'eau et cela engendre des frais supplémentaires au niveau du traitement de l'eau." Comprenez : si la station d'épuration ne fonctionne plus à cause de ces déchets, c'est sur la facture des citoyens que le coût va se répercuter.
Une station à Grand-Leez
Les eaux de certains villages ne sont pas encore collectées, ni épurées. Elles sont donc rejetées directement dans les cours d'eau. "Elles se rejettent de façon éparse et diluée tout au long du cours d'eau. Cela a donc un impact moindre puisque les habitations sont plus espacées et moins nombreuses. Il y a, par contre, priorité à épurer les eaux des grosses agglomérations", précise Julien Legrand.
La SPGE, la société publique de gestion des eaux, prévoit de construire une station d'épuration en aval de Grand-Leez. "Ce qui permettrait d'assainir la situation de ce village. C'est quelque chose de très important pour l'Orneau puisque c'est le début de la rivière à Gembloux. Cette rivière retrouverait ainsi une qualité bénéfique sur tout son parcours aval."
Selon Gauthier de Sauvage, échevin de l'Environnement (Bailli), la station de Grand-Leez devrait voir le jour d'ici 3 à 4 ans. Et après six mois de fonctionnement, la vie reviendra dans l'Orneau : poissons et batraciens y retrouveraient un lieu de vie agréable. Grâce à une eau nettoyée, rejetée dans la rivière.
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