Un casque de réalité virtuelle pour aider les malades longue durée à réintégrer leur milieu professionnel. C'est nouveau, et ça se passe à Gembloux. L'asbl SOS Burn-out vient de signer un partenariat avec l'entreprise bruxelloise Melimpus.
Après une absence prolongée pour cause de burn-out ou de dépression, la re-connexion avec le monde du travail constitue une étape difficile. Comment se comporter face aux collègues ? Comment gommer ses émotions sans appréhender la charge de travail ? Parce que cette période est difficile à traverser pour les personnes sortant de burn-out ou de dépression, l'asbl gembloutoise SOS Burn-out Belgique a signé un partenariat avec la petite entreprise bruxelloise Melimpus.
Grâce à la réalité virtuelle, les malades longue durée peuvent se mettre en situation pour mieux aborder leur réintégration sur leur lieu de travail. Un ordinateur, un casque relié à un haut-parleur, une paire de manettes et les voilà plongés dans un open space virtuel dans lequel ils interagissent avec leurs collègues ou leur manager. " Comment vas-tu ? Cela peut paraître une question anodine, mais pour certaines personnes, c'est compliqué de répondre ", souligne le CEO de Melimpus Gaëtan Van Wijck. " On aide les personnes à réguler leurs émotions, mais aussi à répondre dans un environnement professionnel. "
Un outil important aussi pour les managers
Cette plateforme a été mise en place sur base d'expériences vécues par des professionnels de la santé mentale. Toute une palette de scénarios de reprise du travail sont ainsi proposés. Cet outil est aussi utile pour les managers soucieux du bien-être de leur personnel. " Certaines rechutes peuvent durer encore plus longtemps ", prévient Lisiane Delanaye. La directrice de SOS Burn-Out Belgique insiste sur les aménagements de travail indispensables pour toute personne sortant d'une maladie longue durée.
En Belgique, le nombre de malades longue durée pour burn-out ou dépression a augmenté de 43%, ces cinq dernières années. Une prise en charge estimée à quelque 2 milliards d'euros par an pour la sécurité sociale.