
Les questions de l'accueil et de l'hébergement des réfugiés ukrainiens a dominé les débats du conseil communal de Gembloux, mercredi soir. Le PS a déposé une motion spéciale — symbolique — dénonçant l'agression russe, plaidant pour un cesser-le-feu et un retrait immédiat des troupes russes de l'Ukraine. Motion adoptée à l'unanimité. Tous les membres du conseil ont salué l'implication des familles d’accueil, des écoles, des bénévoles mais aussi de l’administration pour acheminer des dons et accueillir les victimes du conflit. Actuellement, 76 Ukrainiens — hommes, femmes, personnes âgées et enfants — ont trouvé refuge dans 32 familles. 59 foyers gembloutois sont encore prêts à héberger les victimes de la guerre. La solidarité a permis de réaliser cinq trajets entre Gembloux et le palais du Heysel qui accueille les dons.
Beaucoup de questions, comme la durée d'accueil ou l'intégration au tissu local, restent encore sans réponse. Isabelle Groessens (Ecolo, présidente du CPAS) a rappelé que le CPAS s'interrogeait "sur la manière d'ouvrir des droits pour tous, sans discriminations". Par la voix de la conseillère Marie-Paule Lengelé, le groupe socialiste a aussi réclamé la mise sous pavois ukrainien de l'Hôtel de Ville. Le bourgmestre Benoît Dispa (Bailli) a évoqué des arguments utilitaristes pour refuser cette dernière demande : le drapeau disponible à l'administration gembloutoise est en effet confectionné à la main. Il restera donc au sec, entre les murs de l'Hôtel de Ville. Mais bien visible.
Un citoyen d'honneur en chair et en os
Ce conseil de retour en présentiel à l'Hôtel de Ville a permis de remettre à Benoît Malter son prix de citoyen d’honneur en mains propres. Un prix décerné en 2020, mais qui n’a pas été remis physiquement, crise sanitaire oblige. Bruno Malter, ex-journaliste de L’Avenir, a salué la densité du tissu associatif gembloutois. Il a aussi rappelé l'importance de l'échelon local dans la lutte contre le populisme, l'égoïsme et le conspirationnisme.
Bruno Malter (photo : C.D.)
Parmi les autres décisions prises à l'unanimité : une prime d’un montant maximal de 750 euros pourra être accordée aux particuliers qui veulent se prémunir contre les inondations et coulées de boue. Elle couvrira jusqu’à 50% des dépenses effectuées pour des avaloirs, des digues amovibles ou des fascines pour protéger les terrains et habitations gembloutoises. Le dossier de la rue de l'Abbaye (Lonzée) a aussi été évoqué. Le promoteur Thomas&Piron souhaite un accès à la voirie publique pour installer quatre logements sur un terrain enclavé. Le Conseil communal refuse l'ouverture de voirie, contestant ainsi la décision du ministre wallon de l'Aménagement du Territoire. Saisi lors d'un conseil précédent, le Conseil d'État n'a pas encore fait connaître sa décision. Le Conseil a souhaité, par souci de cohérence, ester en justice également contre le permis d'urbanisme (refusé par la Ville, accepté en recours par le ministre régional). Si le PS a d’abord annoncé sa volonté de s’abstenir, après discussion, les socialistes — dans l’opposition — ont décidé de se rallier à la majorité. Le MR et Défi se sont en revanche abstenus. Le Conseil communal a affirmé sa volonté de rester cohérent par rapport à son premier recours face à un octroi de permis de la part du ministre régional qu’il juge avoir été donné à la va-vite sans tenir compte des recommandations motivant un refus.Céline Druez - Ludovic Delory
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