Être non-voyant demande des adaptations au quotidien, notamment pour se déplacer. Les objets connectés offrent une aide précieuse. La dernière innovation en date : des lunettes intelligentes équipées de capteurs et haut parleurs.
Habitant du côté de Perwez, Philippe Detraux est non-voyant depuis la naissance. Pour réaliser toute une série de tâches numériques et administratives, il s’équipe au quotidien d’outils connectés. Par exemple, des lecteurs d’écran d’ordinateur pour surfer sur Internet.
« J’utilise deux logiciels complémentaires, qui me permettent de consulter et de lire mes mails », explique-t-il.
Mais la dernière technologie que Philippe vient d’adopter, ce sont ces lunettes de soleil intelligentes. Équipées de capteurs visuels et de haut-parleurs, elles l’assistent dans la lecture de ses documents. L’expérience est bluffante : une simple capture d’écran via les lunettes peut, en quelques secondes, dévoiler l’intitulé et la notice d’une boîte de médicaments.
« C’est assez exceptionnel, d’autant plus que les intitulés des boîtes de médicaments ne sont pas tous traduits en braille », confie Philippe. « Ou une étiquette peut cacher le braille. Les lunettes apportent donc un plus. »
Une seconde main dans la circulation
Ces lunettes connectées ne sont pas utiles qu’en intérieur. Elles peuvent également servir dans la rue, pour orienter la personne non-voyante dans la circulation, et détecter les obstacles sur la route.
« Les lunettes jouent un peu le rôle de seconde main, c’est un assistant. Si je n’ai personne à mes côtés pour m’assister, les lunettes peuvent très bien me dire ce qui se trouve devant moi. »
Les lunettes intelligentes doivent néanmoins rester un outil parmi d’autres. Philippe écarte l’idée qu’elles puissent un jour se substituer à sa canne :
« Ça reste l’outil sécurisant par excellence. Elle te permet de balayer ce qu’il y a devant toi pour éviter les obstacles. Elle est indispensable. »
Aujourd’hui, les lunettes connectées sont à la charge de la personne malvoyante. Mais si des organismes comme la Ligue Braille s’y intéressent, ces derniers pourraient ensuite plaider pour un remboursement par l’AVIQ.
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