Voici les premières esquisses de la future piscine supracommunale de Gembloux. L'avant-projet sera rentré à la Région wallonne avant la fin de l'année pour espérer un subside de plus de 4 millions d'euros.
Ce mardi soir, le conseil communal de Gembloux a découvert la présentation de l'avant-projet de la future piscine supracommunale. Celle-ci sera construite sur le terrain, à proximité directe du centre sportif de l'Orneau pour un budget total de 14.669.000€. C'est un peu plus que ce qui avait été annoncé au départ, suite à quelques améliorations du projet, estime le bourgmestre Benoît Dispa (Bailli). Il a notamment fallu recalculer la surface des vestiaires et des accès PMR pour répondre à certaines normes. Le bâtiment aura donc une surface totale plus grande.
La piscine a été réfléchie pour s'implanter au mieux dans la topographie du terrain, avec une architecture sobre et épurée et une toiture aux structures en bois. À l'extérieur, le bâtiment sera agrémenté d'une terrasse. À l'intérieur, la cafétéria sera située à droite de l'entrée. Des vestiaires collectifs et individuels, ainsi que des douches sont prévus. Trois bassins permettront la natation du plus grand nombre : un grand bassin de 15m sur 25m, un plus petit de 15m sur 10m avec 1,30m de profondeur maximum pour l'apprentissage, ainsi qu'une pataugeoire munie de modules ludiques pour les plus petits. Le grand bassin sera muni d'un fond mobile pour permettre la pratique de l'aquagym et les apprentissages de la natation et de la plongée. "On avait, à Chapelle-Dieu, une piscine de 8m sur 25, on passe à deux bassins. Ce qui permettra d'accueillir le double de groupes en apprentissage en simultané", s'est réjouit l'échevin des Sports, Emmanuel Delsaute (Bailli).
Un espace bien-être qui fait débat
Le dossier prévoit encore un solarium extérieur et un espace wellness avec deux hammams et deux saunas. Un espace "superflu" pour l'opposition Ecolo et de la conseillère indépendante Valérie Hautot. Pour Mathilde Fraipont-Féron, il y a une "incohérence flagrante" entre les coupes budgétaires dans des projets communaux et cet "investissement non-prioritaire". "Est-ce la mission d'un pouvoir public de financer un espace wellness? Quel sera l'impact sur le prix d'entrée et sur l'accessibilité", s'est inquiétée l'écologiste. "Une opération économiquement ruineuse", selon les termes utilisés dans l'avis du directeur financier, repris par Valérie Hautot.
Pour le collège communal, ce wellness permettra, au contraire, de renforcer l'attractivité des lieux. "Ce n'est pas du luxe, ça répond vraiment à des demandes", a répondu l'échevin Delsaute qui précise qu'on n'accédera pas au wellness au prix ordinaire de la piscine, mais bien avec un ticket spécifique plus cher. "Cela permet aussi de diminuer le coût global d'exploitation d'une piscine. Si on devait faire payer le coût effectif d'un bain, on serait à 10€ l'entrée. On ne peut pas demander ça aux nageurs."
Pour rappel, ce projet supracommunal est mené avec la commune voisine de La Bruyère. Gembloutois et Bruyérois auront donc des tarifs préférentiels.
Le dossier va désormais être soumis à la Région wallonne pour qu'elle confirme son subside de 4,2 millions d'euros. Elle a un an pour se prononcer, avant de pouvoir entamer les travaux de construction. Patience, donc.
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