Le CRA-W et Gembloux Agro-Bio Tech vont mesurer l’exposition des Wallons aux pesticides

Sommes-nous directement touchés de près ou de loin par les pesticides en Wallonie ? Sont-ils dangereux pour notre santé ? Des questions que les citoyens se posent régulièrement et qui vont peut-être bientôt trouver des éléments de réponse. Le ministre de l’Environnement Carlo Di Antonio a, en effet, décidé de réaliser une étude sur « l’exposition des Wallons aux pesticides ». Celle-ci sera lancée au printemps 2018 sur l’ensemble du territoire régional.

Une vaste étude à l’échelle régionale

Les citoyens wallons sont-ils trop exposés aux pulvérisations de produits phytopharmaceutiques ? Le ministre veut des pistes et si possible une réponse. Dans un communiqué, l’humaniste déclare «que l’exposition aux pesticides pourrait être plus conséquente et généralisée que suspecté. Certaines questions restent en suspens et méritent d’obtenir au plus vite des réponses validée. J’ai donc pris la décision de confier à l’ISSeP, en collaboration avec le CRA-W et Gembloux AgroBioTech (Université de Liège), une étude à l’échelle de la Wallonie ».

Comment sera-t-elle réalisée ?

Des capteurs d’air et de projection seront installés en bordure de champs, dans des cours d’écoles ou autres sites publics à proximité de champs. Les capteurs seront placés à différentes distances, derrière des barrières physiques, lors de différentes conditions climatiques, … afin de tenir compte du maximum de cas de figure.

Que sait-on aujourd’hui sur le sujet ?

Ce qui est certain, c’est que des produits phytopharmaceutiques sont utilisés et sont une réalité dans nos campagnes. Les phénomènes de dérive durant la pulvérisation ou les phénomènes de volatilisation à partir du sol ou de la végétation sont connus. Et ils peuvent être une source d’exposition aux pesticides non négligeable pour les personnes résidant dans le voisinage des cultures traitées.

Selon le communiqué du ministre, « 25 à 75% des pesticides appliqués sur les champs se retrouveraient dans l’air. Une fois dans l’air, les pesticides gazeux peuvent être transportés à plus ou moins longue distance. Un nombre croissant d’accidents et d’études semblent indiquer que l’exposition des populations riveraines de parcelles agricoles est sous-estimée ».

Au total, le ministre de l’Environnement a décidé d’octroyer un montant de 805 mille euros à cette étude. Nous réaliserons prochainement un reportage sur ce sujet.

Mathieu Baugniet – Source : Cabinet du ministre Di Antonio.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.