Le premier conseil communal de l'année 2019, qui a eu lieu ce mercredi 23 janvier, était consacré au budget. Une première pour le nouvel échevin des Finances Gauthier le Bussy qui remplace à ce poste Gauthier de Sauvage. Pas de fausse note pour l'écologiste avec une présentation claire et un budget présenté avec un boni à l'exercice propre de 457.073 euros (le global s'élève à 3.165.590 euros).
Parmi les réactions de l'opposition, on a (res)senti que c'était également une première pour certains membres de l'opposition comme Valérie Hautot (cheffe de groupe PS) et Carlo Mendola (seul conseiller DéFI). Résultat : le budget est passé. Il a été voté sans surprise majorité (Bailli et Ecolo avec 19 votes pour) contre opposition (MR et PS avec 9 votes contre) plus une abstention de DéFI.
Quelques chiffres révélateurs...
Avant de détailler le budget et les projets présentés, le bourgmestre a exposé
quelques données chiffrées concernant la Ville de Gembloux. Nous en avons retenues quelques-unes:
- Nombre d’habitants : 26.083 ;
- Nombre de nouveaux centenaires : 8 ;
- Nombre d’étrangers habitant la Ville : 1.635 ;
- Nombre de naissances : 293 ;
- Nombre de mariages : 93 et 145 nouveaux cohabitants légaux ;
- Nombre d’élèves fréquentant le réseau communal : 1.127 ;
- Nombre d’élèves de l’Académie : 849 ;
- Nombre de connections quotidiennes sur le site Internet de la Ville : 1.150 ;
- Nombre de visites à la Maison de l’Emploi : 10.048 ;
- Nombre de participants aux événement liés à la Coupe du monde 2018 : 4.000 ;
- Nombre de visiteurs à la fête médiévale de Corroy-le-Château : 7.600 ;
- Et enfin, nombre de courriers entrants à la Ville : 10.050.
Quelques décisions lors de ce conseil
Avant d'aborder le budget,
12 autres points étaient à l'ordre du jour. La nouvelle présidente du CPAS
Isabelle Groessens (Ecolo) a prêté serment. Une disposition légale pour siéger au conseil communal.
Parmi les décisions, on retiendra
l'acquisition d'un immeuble Place de l’Orneau (numéro 5) dans le cadre de la rénovation urbaine du centre-ville. La dotation pour la zone de police Orneau-Mehaigne a été révélé et n'a
pas fait l'objet d'un débat. Le montant à honorer pour la ville de Gembloux s’élève à
2.526.126 euros. Quant à la zone NAGE (pompiers), la facture à payer pour Gembloux est de
996.896 euros. Un
montant qui devrait augmenter sensiblement lors des prochaines années.
Un budget prudent, maîtrisé et en boni
À noter en préambule,
la présence de l'ensemble des 29 membres du conseil communal (conseillers et membres du Collège) lors de cette séance. C'est
Gauthier le Bussy (Ecolo) qui se collait pour la première fois à l'exercice. Bilan :
un peu de stress mais une présentation claire et synthétique. À l'ordinaire, notons que la charge des dépenses la plus importante reste le personnel. Les frais de fonctionnement s'élèvent à
5.204.941 euros. Quant aux dépenses de transferts (vers la police, les pompiers, etc), le montant se chiffre à
8.540.365 euros. Au total,
les recettes à l'exercice propre
s'élèvent à 29.219.791 euros contre
28.762.718 de dépenses. Résultat :
un boni de 457.073 euros.
À l'extraordinaire, on pointera le montant des investissements qui se chiffrera pour 2019 à
13 millions d'euros. Un chiffre important. À noter que
50.000 euros seront dédiés aux budgets participatifs, matière chère aux écologistes. Quant aux projets, on retiendra les volontés de rénover le centre-ville avec
l'espoir d’un subside de 1.250.000 euros, de
remplacer l’éclairage public avec du LED, de
réaliser de nombreux travaux de voirie et de
réaliser des travaux dans les écoles dont la
construction de la nouvelle école de Beuzet pour un montant de
3.000.000 euros.
Un budget de "transition"
On l'a compris, ce budget,
ficelé quelques mois après les élections où une nouvelle majorité (Bailli-Ecolo) s'est mise en place, ne va
pas révolutionner la politique à Gembloux.
Benoît Dispa, le bourgmestre, a d'ailleurs
conclu le débat sur le budget (les échanges ont été vifs surtout entre le MR dans l'opposition et Ecolo au pouvoir) par ces mots : "
Ce n’était pas si mal avant et ce ne sera pas si mal après".
Pour
Philippe Grévisse, chef de groupe Ecolo,
pas d'euphorie alors que les "Verts" sont dans la majorité :
"c'est un bon début... continuons le combat!". Pour lui,
"le Collège est resté prudent et se donne les moyens d’étudier des projets en vue de réaliser la Déclaration de politique communale".
Pour
Véronique Mouton (Bailli),
ce budget s'inscrit "dans la continuité par rapport aux exercices précédents". Il est à la fois ambitieux tout en étant
prudent. Il n'y a
pas de nouvelles taxes. De nouveaux agents communaux ont été
engagés, c'est positif. Pour le groupe Bailli, ce budget respecte
la Déclaration de politique générale.
Réactions de l'opposition
Pour
Alain Goda (MR), ce budget est "
à l’image de la majorité à savoir de transition.
On y a rajouté quelques petites touches vertes et humanistes". Quant au chef de groupe libéral, Jérôme Haubruge,
"peu de choses concrètes ont été présentées. Les conditions de travail au hangar communal sont déplorables. Rien n'est fait. En ajoutant que trop d'argent est consacré à des études". Conclusion : le MR votera contre!
Pour
Valérie Hautot (cheffe de groupe PS), le budget communal est
"rempli de fausses promesses. Le personnel - à fleur de peau - augmente enfin passant de 182 à 186 unités. Mais le travail doit se poursuivre. Quant au logement, ce budget n'en tient pas assez compte. Il manque d’ambition et il n'y a pas changement amorcé, celui que justement réclamait Ecolo".
Enfin,
Carlo Mendola (seul conseiller DéFI) estime que ce budget
"n'est pas assez ambitieux même s'il est géré en bon père de famille". Il a, dès lors, préféré s'abstenir lors du vote.
Mathieu Baugniet