Les nouvelles mesures destinées à endiguer la propagation du coronavirus ont été annoncées sur le coup de 19h30. Sans surprise, elles s’avèrent plus drastiques que les précédentes, sans toutefois virer au re-confinement total.
Pour le secteur Horeca, la décision est lourde : sur tout le territoire belge, cafés et restaurants devront complètement fermer leurs portes dès lundi pour une durée d’un mois. Une évaluation de la situation sera réalisée après deux semaines. Le secteur, qui a déjà énormément souffert des mesures politiques, pourra compter sur une aide fédérale de soutien évaluée à près de 500 millions d’euros. Le droit-passerelle est doublé pour les indépendants ; les mesures de soutien (comme les exonérations ONSS) seront prolongées.
Durant les quatre prochaines semaines :
- Un couvre-feu entre de vigueur de minuit à 5 heures du matin sur tout le territoire national.
- La vente d’alcool est interdite à partir de 20 heures.
- Le télétravail devient la règle dans les fonctions où c’est possible.
- Quant aux contacts « rapprochés », ils sont limités à une seule personne en-dehors des membres du foyer. À domicile, vous pouvez recevoir 4 personnes, toujours les mêmes, durant une période de 15 jours.
« Si nous voulons éviter le pire, nous devons entrer en action dès maintenant« , a conclu le Premier ministre Alexander De Croo.
Un baromètre de l’épidémie a été présenté par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. Il doit permettre à la population belge de connaître les règles à appliquer selon le niveau déterminé par les autorités. Selon nos confrères de la RTBF, ce baromètre comprend 4 niveaux :
- Niveau 1 : aucune circulation du virus (lorsque l’immunité collective est atteinte grâce, par exemple, à un vaccin efficace)
- Niveau 2 : circulation faible du virus. Ce niveau permet « d’organiser le plus possible une vie normale dans l’enseignement, l’économie et la société pendant que les soins sont poursuivis dans tous leurs aspects et ne sont pas perturbés par la prise en charge des nombreux patients COVID-19. » C’est le niveau d’une vie « presque normale », visé par les autorités.
- Niveau 3 : alerte grave. Le virus circule à un rythme soutenu, causant une charge importante sur le secteur des soins de santé.
- Niveau 4 : alerte très grave. Circulation intense du virus, saturation rapide de la capacité hospitalière, risque d’emballement et d’impact négatif sur l’économie et la société.
À chacun de ces niveaux correspond une réponse impliquant le respect des gestes barrière, le port du masque et, surtout, la composition des « bulles » de contacts rapprochés. Le Premier ministre Alexander De Croo a annoncé ce vendredi soir que notre pays était placé au niveau 4. Ce qui justifie, selon lui, les mesures drastiques décidées par le comité de concertation.