Petit rappel… On sait que la majorité perwézienne (le groupe Ensemble!) est opposée à la poursuite du chantier du contournement de Perwez. Elle a récemment demandé (via son échevine de la mobilité Véronique De Brouwer) une entrevue au ministre wallon de la mobilité et des infrastructures Philippe Henry (voir le reportage ici https://wp.me/p8Emqa-6E0 ). Aujourd’hui, c’est l’opposition (le groupe DRC+ emmené par André Antoine) qui interpelle les membres du Gouvernement wallon via une lettre ouverte, lui rappelant notamment l’urgence de finaliser le chantier du contournement.
Perwez – voie de liaison : « L’urgence est avérée » !
C’est sous ce titre que les conseillers communaux et du CPAS représentant l’opposition DRC+ interpellent le Gouvernement wallon sur l’urgence de voir aboutir la voirie de liaison entre le rond-point de Thorembais-Saint-Trond situé à l’échangeur 11 de l’E411 et la zone d’activité économique de Perwez (Préolia). La lettre ouverte est émaillée de nombreuses considérations que nous résumons ici.
Le Plan de Mobilité et la solution d’une voirie de liaison
L’opposition fait d’abord référence au Plan de Mobilité adopté provisoirement par le conseil communal en juillet 2018, juste avant les élections, après « une large concertation technique et pluraliste ». (Rappelons qu’à l’époque, le groupe Ensemble! – dans l’opposition – s’était abstenu. Et qu’aujourd’hui, il laisse le dossier du Plan de Mobilité en suspens…)
Pour élaborer ce plan de mobilité, qui révisait le Plan Intercommunal de Mobilité de 2004, un bureau d’études (AGORA) avait été désigné par l’ancienne majorité DRC Plus. Une consultation citoyenne sera opérée en 2017 dans les différents villages de la commune. Dans chaque village, des propositions de solutions étaient émises pour répondre aux problèmes soulevés par les habitants. C’était notamment le cas pour les problèmes de congestion du trafic sur la RN29 entre Thorembais-Saint-Trond et l’E411.
Dans sa missive, DRC+ rappelle qu’une étude de mobilité basée sur des comptages (réalisés en 2017-2018) considérait « que la création d’une voirie de liaison s’avère être la réponse la plus pertinente » avec un impact positif sur la sécurité routière. Elle ajoute que sans cette voirie de liaison, le seul aménagement des giratoires de l’échangeur (des travaux à présent réalisés) ne suffirait pas à régler les problèmes de congestion du trafic et les remontées de files sur l’E411, particulièrement aux heures de pointe.
La procédure d’expropriation est à son terme
La lettre de l’opposition précise aussi que la justice vient de débouter les dernières requêtes introduites par les opposants, consacrant ainsi l’urgence de la réalisation de la voirie de liaison. Une voirie pour laquelle le ministre Henry avait en son temps délivré un permis. Elle ajoute que les indemnités versées aux propriétaires et exploitants des terres agricoles ont été augmentées. Un budget de 5 millions d’euros a été débloqué en faveur d’inBW pour la réalisation du tronçon. Les travaux et leur financement doivent être réalisés pour la fin 2020.
En conclusion
Le groupe DRC+ regrette que la majorité Ensemble! s’oppose à la poursuite de l’exécution de la voirie de liaison et à l’adoption du Plan de Mobilité. Il relève également que dans sa déclaration de politique régionale, « le Gouvernement entend prendre acte des dossiers déjà adjugés« . Il espère donc que le gouvernement et son administration ne feront pas obstacle à la poursuite immédiate des procédures en cours tant pour la voirie de liaison que pour le Plan de Mobilité.
La lettre s’achève ainsi : « Nous ne pouvons croire que les intérêts d’une très faible minorité de personnes continuent de prendre en otage le processus démocratique largement exposé ci-dessus et empêchent de sécuriser les voiries d’accès à Perwez« .
Le ministre wallon de la mobilité Philippe Henry répond à André Antoine au Parlement wallon
Le lundi 07 octobre, en commission de l’énergie, du climat et de la mobilité, André Antoine a directement interpellé le ministre de la mobilité au sujet de la voirie de liaison. Quelques chiffres ont émaillé la réponse de Philippe Henry. Parmi ceux-ci, le coût des travaux déjà réalisés (2 millions d’euros hors TVA, révision comprise), les frais de justice à ce stade (93.254 euros), la somme que l’entrepreneur peut réclamer en cas de rupture du marché (440.000 euros) ou encore les indemnités compensatoires susceptibles d’évoluer (1.347.381 euros). Dans sa conclusion, le ministre Henry déclare : « Avant de prendre toute décision hâtive, j’ai sollicité de mon administration des devoirs d’information complémentaires afin d’évaluer au mieux les diverses options qui pourraient se présenter… Je signale également qu’une concertation est en cours avec mon collègue chargé de l’équipement des parcs d’activité. » En cours de séance, Philippe Henry a par ailleurs rappelé que les projets de nouvelles routes décidés par le gouvernement wallon seraient limités à certaines fonctions comme l’accès aux gares ou à certains zonings ».
Mis à jour le 08 octobre 2019
Emmanuel Schu