« En douze ans d’échevinat des Travaux, je pense que je n’ai pas connu de pires travaux » résume le bourgmestre Thierry Champagne (Chastre20+) au terme de son compte-rendu des travaux en cours à la rue du Tilleul lors du conseil communal mardi soir. Celui-ci faisait suite à une question de Claude Jossart (Chastre@Venir) sur l’état d’avancement de ce chantier.
Un chantier plus onéreux que prévu
Les travaux consistent à renouveler l’égouttage et le revêtement de la rue du Tilleul. Une rue dont le sol est gorgé d’eau. Selon Thierry Champagne, le cahier des charges tenait pourtant compte d’un sol normal pour refaire la voirie et ce, malgré les sondages effectués. Une version que conteste son prédécesseur Claude Jossart. Toujours est-il qu’il a été décidé, en octobre, de changer les matériaux afin d’avoir un coffre de voirie drainant. L’entreprise affirmait en effet qu’elle ne pourrait pas donner une garantie de 5 ans reprise dans le cahiers des charges. En novembre, l’entreprise a remis un prix adapté en fonction des nouveaux matériaux utilisés. Elle demandait un supplément d’environ 230 000 euros sur un chantier dont le budget était initialement de 900 000 euros. In BW, partenaire du projet, et la commune ne sont pas d’accord de payer un tel montant. Elles sont actuellement en négociation avec l’entreprise pour limiter le supplément à 100 000 euros.
Le retard s’accumule, l’entreprise demande 110 jours supplémentaires
Outre ce problème budgétaire, cela fait déjà 26 jours que le chantier aurait du être terminé. « L’entrepreneur nous a envoyé un courrier pour obtenir 110 jours supplémentaire et cela sans aucune justification. Le délais initial était de 120 jours » explique Thierry Champagne. « Les ouvriers n’ont pas travaillé vendredi ni lundi passé. J’ai donc dressé un 5ème PV de carence » ajoute le bourgmestre. « Une dizaine d’ouvriers devraient être présents sur le chantier. Or, quand ils sont deux, c’est beaucoup » constate-t-il encore. L’entrepreneur est obligé de continuer le chantier dès lors que la commune accepte de payer 100 000 euros de suppléments. L’entreprise reste libre d’aller en justice pour réclamer 130 000 euros supplémentaires. Dans un courrier envoyé à la commune mardi, elle expliquerait pourtant ne pas être certaine de continuer le chantier la semaine prochaine car le chantier aurait trop changé par rapport au cahier des charges.
La fin du chantier est donc très incertaine et le litige pourrait se terminer au tribunal.
Blandine Rans